En 2014, 123 500 divorces ont été prononcés contre 134 000 en 2010. Après avoir atteint un pic en 2005, le nombre de divorces était resté relativement stable jusqu’en 2010. Depuis, la tendance est à la baisse. Cette baisse récente des divorces est due pour l’essentiel à un léger recul de la propension à divorcer, et très peu à la baisse du nombre des mariages. La propension au divorce, après avoir augmenté régulièrement depuis les années 1970, baisse légèrement depuis la fin des années 2000. Si les conditions de divorce de 2014 se maintenaient, 44 % des mariages de l’année se termineraient par un divorce. Par ailleurs, aujourd’hui, comme depuis les années 1970, le risque de divorce est maximal à cinq ans de mariage. En 2014, un quart des mariages sont des remariages pour au moins un des deux conjoints et un sur dix l’est pour les deux conjoints. L’âge au remariage augmente depuis 1980. En 2014, les hommes mariés cette année-là et précédemment divorcés avaient 50 ans en moyenne, les femmes 46 ans. Avec près de 2 divorces pour 1 000 habitants, la France se situe en 2013 dans la moyenne européenne.
Éviter le divorce ?
Le cap des 5 ans est significatif, car c’est à ce stade que le plus grand nombre de divorces sont prononcés. Dans de nombreux cas, le divorce est signé par consentement mutuel. Dans combien de ces cas aurait-il été possible d’éviter cette décision radicale, parfois nécessaire mais source de nombre de souffrances ? Le conseil conjugal peut permettre de prendre du recul par rapport à une situation difficile et parfois conduire le couple, plutôt qu’à se séparer, à surmonter les épreuves et les crises, inévitables dans toute relation vivante, et à donner un nouveau sens à la relation. Parce qu’elle permet à chacun d’exprimer ses émotions, frustrations, désaccords, et d’entendre ceux de l’autre, parce qu’elle permet à chacun de se reconnecter avec ce qui a fondé le couple, de faire le point sur le chemin parcouru, avec ses points forts et ses divergences, une consultation conjugale peut éclairer une décision : rester ensemble ou se séparer. Si le couple décide de rester uni, cette réflexion sera précieuse pour définir ses nouvelles bases. Si le divorce est inévitable, il sera mieux vécu par tous parce que mûrement réfléchi.
Faire face à des difficultés relationnelles, dans le couple, la famille, le travail… n’est pas facile quand par ailleurs il faut assurer le quotidien, entre le travail, les enfants, les tâches ménagères… Comment prendre du recul alors que la fatigue rend tout plus difficile ou que le sentiment de solitude vous fait « tourner en rond » ? Une consultation individuelle ou de couple avec une CCF vous permet de prendre un temps rien que pour vous, pour déposer vos difficultés, pour être entendu(e) dans votre souffrance. Parfois, rien que cela suffit pour retrouver les ressources que nécessite la situation. Parfois il faudra du temps, parce que les difficultés en ont pris aussi pour s’installer et que ce temps, vous vous le donnerez pour aller mieux.
Pourquoi le conseil conjugal et familial plutôt qu’une thérapie ?
La conseillère conjugale et familiale est une « généraliste » de la relation. Si vous ne savez plus très bien où vous en êtes, si vous avez besoin de faire une pause dans votre quotidien, pour faire le point, pour réfléchir ou simplement pour dire ce que vous vivez à quelqu’un qui l’entendra, quelques séances de conseil conjugal et familial peuvent vous aider. Peut-être souhaiterez-vous prolonger ce premier travail, le temps qu’il vous faudra. Peut-être aussi vous rendrez-vous compte que vous avez besoin d’une thérapie, individuelle ou de couple. La conseillère conjugale et familiale pourra alors vous orienter vers les professionnels qui pourraient vous aider.
Et si nous avons déjà décidé de divorcer ?
Même si votre décision est déjà prise, il se peut que la situation soit encore conflictuelle et vous empêche de prendre sereinement les décisions consécutives à votre séparation. Il se peut que vous vous sentiez démunis par rapport à vos enfants, que vous ne sachiez pas comment leur parler de cette séparation, douloureuse pour tous. Une ou quelques séances de conseil conjugal peuvent vous offrir un temps et un lieu plus sereins pour mettre à plat ces questions et, peut-être, pour vous dire ce que vous n’aviez pas encore pu vous dire.
Lorsque les enfants grandissent, il n’est pas rare que des problèmes de communication surviennent. Les colères et incompréhensions se multiplient à l’adolescence et les difficultés relationnelles entre parents et enfants deviennent difficiles à gérer. Comment préserver l’entente familiale, comment aider cet enfant que l’on ne comprend plus et qui nous rejette ?
Mon enfant se renferme et ne veut plus rien partager avec moi
Il arrive que les adolescents opèrent un changement radical dans leur attitude, demandent plus d’indépendance, s’isolent, refusent de parler de leur quotidien et de partager les activités en famille. Ces moments peuvent être difficiles à vivre pour les parents, il est important de les dédramatiser. Accorder plus d’indépendance à son adolescent tout en veillant à sa sécurité, l’inclure dans les prises de décisions qui le concernent est normal, il est en train de devenir un adulte qui prendra ses propres décisions. Il vous faut évoluer avec votre enfant dans votre rôle de parent et vous ne savez pas comment faire, personne ne vous l’a appris ! Une conseillère conjugale et familiale peut vous accompagner dans ce cheminement.
Mon enfant est violent ou grossier
Ce comportement, s’il n’est pas habituel chez votre enfant, peut être le signe d’un vécu difficile pour lui et mérite votre attention. Certes, votre autorité est remise en question et il peut s’agir d’une manifestation adolescente qui nécessite à la fois un rappel des limites et une prise en compte de ses nouveaux besoins de liberté. Mais ce comportement peut aussi être sa façon de vous alerter sur une difficulté dont il ne sait pas comment vous parler. Consulter un conseiller conjugal et familial peut vous aider à comprendre les raisons de ce mal-être et à trouver comment aider votre enfant.